L’INTERRUPTION DE GROSSESSE

Si vous décidez d’interrompre votre grossesse, nous vous accompagnerons aussi longtemps que nécessaire, avant et après l’interruption de grossesse. Vous bénéficierez d’un espace de parole confidentiel, neutre, sans jugement et à l’abri des pressions. N’hésitez pas à nous demander de l’aide et du soutien.

Interrompre une grossesse est rarement un choix facile. Vos raisons et votre décision vous appartiennent et seront respectées.

Nous vous adresserons aux services compétents des hôpitaux.

Pour une interruption de grossesse, deux méthodes sont possibles :

  • La méthode médicamenteuse : elle provoque des contractions de l’utérus qui vont expulser la grossesse. Elle peut être pratiquée jusqu’à 9 semaines depuis la date des dernières règles.
  • La méthode chirurgicale : elle consiste en l’aspiration du contenu de l’utérus. Cette intervention se fait sous anesthésie et exige donc une brève hospitalisation.

Si vous avez moins de 16 ans…
Nous vous recevrons à la consultation de santé sexuelle de PROFA. Vous pouvez aussi vous rendre à la Division interdisciplinaire de santé des adolescents au CHUV – DISA. Cet entretien confidentiel est obligatoire. Vous y trouverez un accompagnement et un soutien adapté à vos besoins.

Si vous êtes le·la partenaire ou le géniteur…
Vous êtes concerné·e par une grossesse non prévue, et vous vous sentez démuni·e face à la décision d’interrompre la grossesse de votre partenaire. Bien qu’aucune disposition légale n’existe pour le géniteur, vous pouvez ressentir un besoin légitime de parler, de dire ce que vous ressentez, de recevoir une écoute et une information. Un·e conseiller·ère en santé sexuelle vous recevra pour un entretien gratuit et confidentiel.

N’oubliez pas que même si, au final, la décision revient à la personne enceinte, elle peut parfois être influencée par l’avis du/de la partenaire et son engagement.

Vous voulez savoir ce que dit la loi…
Le code pénal sur l’avortement a été modifié le 23 mars 2001. Le régime du délai a été introduit et accepté en votation populaire le 2 juin 2002. Il est entré en vigueur le 1er octobre 2002.

Dès lors, l’interruption de grossesse est non punissable durant les 12 premières semaines suivant le début des dernières règles. Il faut une demande écrite de la femme « qui invoque qu’elle se trouve en situation de détresse » (Article 119, Code pénal suisse). Passé ce délai, l’interruption est non punissable si un avis médical démontre qu’elle est nécessaire pour écarter le danger d’une atteinte grave à l’intégrité physique ou d’un état de détresse profonde de la femme enceinte. Pour les jeunes personnes de moins de 16 ans, une consultation est obligatoire dans un centre de consultation en santé sexuelle avant d’avoir recours à une interruption de grossesse (Art. 120 c., Code pénal suisse).