Une pétition demande un accès facilité à la PrEP
Article publié le 21 juin 2022
La PrEP, traitement préventif contre le VIH, et ses génériques sont répandus dans toute l’Europe. Ce n’est pas le cas en Suisse, où le traitement reste à la charge des bénéficiaires. Une pétition en ligne réclame du Conseiller fédéral Alain Berset qu’il se détermine sur son remboursement par l’assurance maladie de base. Le laboratoire pharmaceutique Gilead lui avait déjà adressé une demande en ce sens en juin 2020. Un courrier resté lettre morte à ce jour.
Depuis 2019, le programme SwissPrEPared (auquel la Fondation PROFA est affiliée) étudie l’impact de la PrEP – entendez prophylaxie pré-exposition – en Suisse. Son constat: le nombre de personnes ayant découvert vivre avec le VIH en Suisse a connu une baisse historique après l’introduction de ce traitement préventif.
La PrEP semble donc être un outil essentiel pour atteindre les objectifs de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de mettre fin à l’épidémie de VIH d’ici à 2030.
Un potentiel pas suffisamment exploité
SwissPrEPared a montré que la PrEP avec un accompagnement médical était efficace et sûre Mais les spécialistes relèvent également qu’en Suisse, ce sont surtout des personnes disposant de bons revenus et d’un niveau d’éducation élevé qui la prennent. Pour une grande partie de la population et notamment les personnes les plus exposées au VIH, les obstacles sont encore trop élevés, à commencer par les coûts. Non reconnus par les autorités suisses comme traitement préventif, ils restent à la charge des bénéficiaires et donc difficilement abordables pour les jeunes et les petites bourses.
Signez la pétition « Don’t forget the PrEP, Alain Berset! »
Contrairement à ce qui se passe dans de nombreux autres pays, la population suisse doit encore prendre à sa charge la PrEP. Il n’y a pas non plus de règlementation claire concernant le suivi médical. Pour que cela change, signez la pétition de SwissPrEPared!