Un combat pour la reconnaissance des pathologies gynécologiques

La Fondation PROFA, en partenariat avec les associations S-Endo et Endo-Help, a lancé une pétition obtenir le remboursement par l’assurance maladie obligatoire des contraceptifs hormonaux prescrits à des fins thérapeutiques. Une question de justice sociale selon Caroline Gautier, médecin en santé sexuelle à PROFA, qui l’explique dans une interview accordée à 24 Heures. 

Actuellement, seuls deux médicaments (le stérilet hormonal Mirena et la pilule Visanne) peuvent être remboursés en cas d’endométriose prouvée par imagerie médicale. Cette restriction laisse de nombreuses personnes sans prise en charge, notamment celles souffrant de règles très douloureuses sans lésions visibles.

Des pathologies sous-estimées aux conséquences majeures

Caroline Gautier, médecin en santé sexuelle à PROFA, rappelle l’impact considérable de ces maladies: « Les douleurs peuvent être extrêmement invalidantes. Les personnes ne peuvent parfois ni travailler, ni étudier, et doivent rester alitées. »

L’endométriose touche une femme sur dix, tandis que les règles douloureuses concernent deux femmes sur dix en moyenne. Le retard de diagnostic et de prise en charge peut entraîner des complications graves, notamment sur la fertilité.

Un coût minimal pour le système de santé

Le remboursement des contraceptifs thérapeutiques représenterait moins de 0,2% des dépenses de santé suisses, soit environ 137 millions de francs par an pour 610’000 personnes concernées. Une somme modeste face aux 90 milliards de francs de dépenses sanitaires annuelles.

Pour Caroline Gautier, cette pétition porte avant tout « une question de justice sociale » et constitue « une manière d’être reconnues et entendues » pour les personnes souffrant de maladies gynécologiques.

>> L’article complet, incluant l’interview détaillée de Caroline Gautier, est disponible dans 24 heures (réservé aux abonné·e·s).