PROFA s’engage pour le remboursement des contraceptifs hormonaux à visée
thérapeutique par l’assurance de base
Article publié le 23 juillet 2025
La Fondation PROFA apporte son soutien à la pétition demandant le remboursement par l’assurance de base des contraceptifs hormonaux prescrits pour traiter des pathologies gynécologiques.
Les contraceptifs hormonaux ne servent pas uniquement à éviter une grossesse. Pilule, patch, implant, stérilet hormonal ou injections constituent souvent le traitement de référence pour de nombreuses pathologies gynécologiques: endométriose, syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), règles très douloureuses ou abondantes, déséquilibres hormonaux, acné sévère ou pilosité excessive.
Pourtant, ces médicaments ne sont pas remboursés par l’assurance obligatoire des soins, même lorsqu’ils sont prescrits à des fins strictement médicales. Cette situation crée une inégalité d’accès aux soins et pénalise financièrement des dizaines de milliers de personnes en Suisse.
Une motion parlementaire pour corriger cette injustice
Face à ce constat, la conseillère nationale socialiste Brigitte Crottaz a déposé le 20 décembre 2024 une motion demandant que les contraceptifs hormonaux soient pris en charge par l’assurance maladie obligatoire lorsqu’ils sont utilisés dans un cadre thérapeutique.
Cette motion s’inscrit dans la droite ligne des recommandations du Conseil fédéral, qui reconnaît dans un rapport de 2024 que les besoins spécifiques des femmes en matière de santé sont encore trop peu pris en compte dans notre système de soins.
Un enjeu de santé publique
Les pathologies gynécologiques concernées par cette mesure ont des répercussions importantes sur la qualité de vie, la santé mentale et la capacité à suivre une formation ou à exercer une activité professionnelle. Pour beaucoup de personnes, les contraceptifs hormonaux représentent le seul traitement efficace disponible.
Actuellement, seuls quelques cas spécifiques bénéficient d’un remboursement: le stérilet hormonal pour réguler les règles abondantes ou certaines pilules dans le cadre de l’endométriose. Alors que les preuves scientifiques démontrent l’efficacité thérapeutique de tous les contraceptifs hormonaux, cette prise en charge limitée révèle une incohérence du système.
Par le biais de cette pétition, soutenue par des spécialistes, nous appelons les parlementaires à adopter cette motion pour une avancée concrète et juste en faveur de la santé.

Vous aussi, soutenez cette mesure de justice sanitaire
Soutenez la pétition « Pour le remboursement des contraceptifs hormonaux à visée thérapeutique par l’assurance de base » en signant en ligne. Ensemble, faisons entendre notre voix au Parlement !