Journée internationale de tolérance zéro à l’égard des MGF: 3 raisons d’y mettre fin

Article publié le 6 février 2023

En migrant, il est normal de vouloir protéger ses enfants et de se rattacher à ce qui est connu: aux traditions du pays d’origine et aux habitudes des parents. Cependant, lorsqu’une de ces coutumes est néfaste pour la santé, il faut y renoncer. À l’occasion de la journée internationale de la tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines, le 6 février, la Fondation PROFA vous rappelle les trois raisons principales pour lesquelles il faut mettre fin à ces pratiques. 

Les MGF mettent la vie des victimes en danger

Les MGF peuvent avoir des conséquences irréversibles sur la vie et la santé des victimes. Certaines complications peuvent survenir immédiatement: douleur violente, choc, hémorragie, tétanos ou infection bactérienne, rétention d’urine, ulcération génitale et lésion des tissus adjacents, infection de la plaie, infection urinaire, fièvre et septicémie. En cas d’hémorragie ou d’infection graves, les MGF peuvent entraîner la mort.

Il faut protéger les victimes

Souvent, les victimes souffrent de séquelles toute leur vie, par exemple:

  • De douleurs physiques régulières (notamment lors des menstruations et des relations sexuelles), d'infections urinaires, et de complications à l'accouchement (pour la mère et l’enfant)
  • De traumatismes psychologiques, d'insomnies, d'anxiété, de manque de confiance en soi et envers les adultes.

Les MGF sont illégales

En Suisse, une nouvelle norme pénale est entrée en vigueur en 2012. L'article 124 du Code pénal frappe d'une peine toute forme de mutilation génitale féminine, quel que soit le type d'excision, que l'acte lèse ou non des fonctions physiques, qu'il soit pratiqué dans des conditions d'hygiène irréprochable ou même dans un cadre médical. Cela s'applique également aux personnes qui organisent ou commettent une MGF à l’étranger. La peine prévue est une privation de liberté pouvant aller jusqu'à 10 ans ou une peine pécuniaire.

MGF: définition et situation en Suisse

On appelle mutilation génitale féminine (MGF) toute lésion qui implique une ablation partielle ou totale effectuée sur les organes génitaux féminins externes ou toute atteinte aux organes génitaux sans raison médicale.

La MGF constitue une violation des droits humains et elle est aujourd’hui interdite dans la plupart des pays. Mais les normes sociales et les traditions séculaires sont souvent plus fortes que la peur d’une condamnation.

La grande majorité des victimes vivent en Afrique de l’Ouest et du Nord-Est. Dans certaines régions, l’excision touche plus de 90 pour cent de la population féminine. En raison des flux migratoires, cette pratique a été véhiculée dans presque toutes les parties du monde, y compris en Suisse. Ainsi en 2019, on estimait à 22’000 le nombre de filles et femmes déjà excisées ou menacées de l’être dans notre pays. (Abdulcadir, Mutilations génitales féminines: recommandations pratiques, Obstetrica, 2019).

Besoin d’un soutien, d’une orientation,
d’une aide juridique ou de soins en lien avec les MGF? Contactez la Fondation PROFA.

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