Journée internationale de tolérance zéro à l’égard des MGF: 3 raisons d’y mettre fin
Article publié le 6 février 2023
En migrant, il est normal de vouloir protéger ses enfants et de se rattacher à ce qui est connu: aux traditions du pays d’origine et aux habitudes des parents. Cependant, lorsqu’une de ces coutumes est néfaste pour la santé, il faut y renoncer. À l’occasion de la journée internationale de la tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines, le 6 février, la Fondation PROFA vous rappelle les trois raisons principales pour lesquelles il faut mettre fin à ces pratiques.
Les MGF mettent la vie des victimes en danger
Il faut protéger les victimes
- De douleurs physiques régulières (notamment lors des menstruations et des relations sexuelles), d'infections urinaires, et de complications à l'accouchement (pour la mère et l’enfant)
- De traumatismes psychologiques, d'insomnies, d'anxiété, de manque de confiance en soi et envers les adultes.
Les MGF sont illégales
MGF: définition et situation en Suisse
On appelle mutilation génitale féminine (MGF) toute lésion qui implique une ablation partielle ou totale effectuée sur les organes génitaux féminins externes ou toute atteinte aux organes génitaux sans raison médicale.
La MGF constitue une violation des droits humains et elle est aujourd’hui interdite dans la plupart des pays. Mais les normes sociales et les traditions séculaires sont souvent plus fortes que la peur d’une condamnation.
La grande majorité des victimes vivent en Afrique de l’Ouest et du Nord-Est. Dans certaines régions, l’excision touche plus de 90 pour cent de la population féminine. En raison des flux migratoires, cette pratique a été véhiculée dans presque toutes les parties du monde, y compris en Suisse. Ainsi en 2019, on estimait à 22’000 le nombre de filles et femmes déjà excisées ou menacées de l’être dans notre pays. (Abdulcadir, Mutilations génitales féminines: recommandations pratiques, Obstetrica, 2019).