En 2013, une initiative parlementaire « Mariage civil pour tous » était déposée à Berne. C’était l’origine du projet de loi sur lequel le peuple suisse se prononcera le 26 septembre prochain. Retour sur un long itinéraire politique. 

2013

La conseillère nationale vert’libérale Kathrin Bertschy dépose une initiative parlementaire à Berne pour contrer l’initiative populaire du PDC «Pour le couple et la famille – Non à la pénalisation du mariage». Proposant une imposition plus équitable des couples mariés, le texte prévoit également d’inscrire dans la Constitution la définition du mariage comme l’union entre un homme et une femme. Un « détail » qui provoque son échec dans les urnes en février 2016.

2015

Les premiers débats sont lancés. Les Commissions des affaires juridiques du Conseil national et du Conseil des États donnent leur feu vert à l’initiative, ouvrant ainsi la voie au mariage gay et au partenariat enregistré pour tout le monde. Reste aux deux Chambres la tâche d’élaborer le texte modifiant la Constitution.

2017

Le parlement s’accorde un délai supplémentaire de deux ans pour traiter le dossier. Si un sondage mandaté par Pink Cross révèle que sept habitants sur dix se disent pour l’introduction du mariage pour toutes et tous, les droits des LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres) ne constituent pas une priorité sur le plan politique.

2020

Un pas historique est franchi. En décembre 2020, les chambres fédérales acceptent de garantir enfin l’accès au mariage aux couples homosexuels. Les deux Conseils, national et des Etats, s’entendent pour proposer une révision du Code civil octroyant non seulement aux personnes homosexuelles le droit de se marier, mais facilitant également la naturalisation du partenaire et l’adoption conjointe, ainsi que le recours au don de sperme pour les couples de femmes homosexuelles.

2021

Le 10 avril, échéance du délai référendaire, plusieurs groupes d’opposants annoncent avoir rassemblé le nombre de signatures requises pour déclencher une votation populaire. C’est donc le peuple qui aura le dernier mot le 26 septembre 2021.

A LA FONDATION PROFA, NOUS PENSONS QUE LES COUPLES QUI S’AIMENT, QUEL QUE SOIT LEUR GENRE, DOIVENT AVOIR LE DROIT DE SE MARIER!