Genève, Vaud et le Valais s’allient pour soutenir les victimes d’agression sexuelle
Article publié le 13 mai 2025
Genève, Vaud et le Valais lancent une campagne conjointe d’information sur les dispositifs de prise en charge des victimes d’agressions sexuelles. Elle vise à les encourager à se rendre aux consultations ouvertes 24h/24 et 7j/7 dans leurs hôpitaux publics.
En 2024, la Suisse a enregistré 9386 agressions sexuelles, soit 10% de plus qu’en 2023. Du côté des cantons, Genève enregistre une hausse de 19%, Valais de 45% et Vaud de 9%. Pourtant, le dispositif médico-légal d’aide aux victimes disponible dans certains hôpitaux reste peu connu du grand public, notamment des hommes et des personnes LGBTIQ.
Face à ce constat, et dans un contexte d’augmentation des cas d’agressions, Vaud, Valais et Genève lancent ce lundi 12 mai une campagne. Elle vise à mieux faire connaître l’existence et le fonctionnement de ce dispositif d’aide, en rappelant un point essentiel: l’aide est accessible « même si les détails sont flous », « même si ça s’est passé dans ton lit » ou « même si vous vous connaissez ».
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Un service 24 heures sur 24, 7 jours sur 7
Actuellement, les établissements qui proposent ce service d’urgence sont les HUG à Genève, les hôpitaux de Viège et de Sion en Valais, le CHUV et les hôpitaux de Nyon, Morges, Payerne, Yverdon-les-Bains et Rennaz dans le canton de Vaud.
Sur place, les victimes sont accueillies 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, par un·e spécialiste (gynécologue, urgentiste ou pédiatre) et un·e médecin légiste. Un constat médico-légal est établi, évitant ainsi aux victimes de devoir répéter le récit traumatisant de leur agression. Les victimes bénéficient également de soins médicaux, d’un suivi psycho-social et juridique et sont orientées si elles ont besoin de conseils.
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Qui sont les victimes d’agression sexuelle?
Selon les résultats d’une étude menée par les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) et le Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV) entre 2018 et 2021 en Suisse, plus de 90% des victimes sont des femmes âgées de 20 à 49 ans et 58% d’entre elles connaissaient l’auteur·e de l’agression.
Quant aux agressions, elles ont lieu en majorité (56% des cas) au domicile de la victime ou de l’auteur·e. Elles sont liées aux moments de sorties, de faire connaissance ou au début d’une liaison et sont deux fois plus élevées le week-end, en particulier durant l’été.
BON À SAVOIR
Toute personne qui a subi, du fait d’une infraction, une atteinte directe à son intégrité physique, psychique ou sexuelle, peut solliciter un soutien du Centre LAVI Vaud (prestation de la Fondation PROFA).
Sur rendez-vous, un premier entretien permet de clarifier la situation et de déterminer le type de soutien dont la victime peut bénéficier.